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Mont-Saint-Sulpice, un moment ressourçant

Selon l’Abbé Cornat en 1849

Au Mont-Saint-Sulpice, « l’air est pur, éminemment salubre, mais très vif. Les habitations occupant le fait de la montagne, ne sont abritées d’aucune part. Aussi sont-elles très froides en hiver et les vents de mars y soufflent avec une violence inouïe. On a fait la remarque, dans le siècle dernier, qu’on voyait beaucoup d’octogénaires au Mont et qu’une fois 30 ans passés, on avait généralement l’assurance d’arriver au grand âge. »

Fort de ses arguments, il m’a semblé nécessaire d’y faire une halte vivifiante ! C’est pourquoi, je vous invite à prendre le temps de suivre le plan présenté ci-dessous.

1 ) La Mairie

Vous y garez votre voiture. En vous engageant à pied sur la route de Migennes, vous faîtes une halte à la boulangerie (vous aurez besoin de plaisirs sucrés) puis à l’épicerie pour quelques fruits et boissons.

Ça y est, vous êtes prêts pour deux heures de marche et d’émerveillement.

2 ) A l’entrée du village

La vue sur la plaine est déjà un spectacle. Dos au Mont-Saint-Sulpice vous prenez le chemin sur votre gauche. En descendant une fourche face à vous, restez sur votre droite.

A l’entrée du village quand on vient de la route qui relie Auxerre à Brienon-sur-Armançon

Le Lavoir de la Doué et la Fontaine du couchant

Dans la vallée, sur votre gauche, une table, un banc pour une première halte au lavoir de la Doué

Selon l’Abbé Cornat (1849) :« la fontaine du couchant conserva son nom celtique : la Doué. Ce mot est caractéristique. Il désigne une source, une grotte, un étang aussi bien dans la Bourgogne que dans la Bretagne et la Normandie. Ainsi, près de Beaune il y a une célèbre fontaine appelée la Douée. La source de la Seine près de Saint-germain-la-Feuille s’appelle la douix de Seine.

Châtillon, Thoire, Darcey, Héry, Salives, le meix, Aulot et une foule d’autres villages de la Côte-d’Or ont des douées, Douaix ou Douix. La Doué du Mont a cela de commun avec celles de la Bretagne, qu’elle possède aussi sa légende des lavandières… » à retrouver sur notre article en lien ici.

4) La forêt

Je vous invite à prendre le chemin de la forêt entre la source et le lavoir après avoir collecté quelques noix sous l’un des deux fructifères noyers (elles sont délicieuses).

Au sortir de la forêt, engagez-vous à  gauche pour traverser un dernier sous-bois. Vous arrivez alors dans la plaine sous le village du Mont-Saint-Sulpice avec la possibilité de vous engager à droite pour vous rendre à la croix (point n°5) ou prenez à droite et directement à gauche (ma recommandation) pour filer vers le lavoir Saint-Sulpice.

L'accès au lavoir est presque confidentiel sur votre droite

6 ) Le lavoir et la Fontaine Saint-Sulpice

Selon l’Abbé Cornat en 1849, « la fontaine du midi porte le nom de fontaine Saint-Sulpice parce que, selon la légende, Saint-Sulpice s’est désaltéré de son eau limpide, en a béni la source et lui a communiqué la propriété de guérir la fièvre.

Il est vraisemblable que la pieuse intervention du Saint- Archevêque de Bourges s’est substitué à quelques traditions superstitieuses que le christianisme avait peine à déraciner.

Cette fontaine sort de terre à 200 m en dessous de l’Église dans un enfoncement profond, caché par une touffe de saule ; la confiance en ses qualités fébrifuge était encore très vivace il y a 40 ans.

Mais depuis, elle a singulièrement diminué : l’épuisement et l’altération de ces eaux a suivi la même progression. Tous les anciens se rappellent qu’en 1793, la société populaire du lieu voulu, à toute force, lui imposer le nom de Brutus, mais ce fut peine perdue, Saint-Sulpice l’emporta. »

La fontaine Saint-Sulpice
Limpide... mais non potable selon le pannonceau... Zut alors !!!

7 ) Une vue privilégiée en contrebas du village

Dans le bosquet ci-avant, encore une des nombreuses croix du Mont-Saint-Sulpice

8 ) Le Lavoir et la Fontaine du Vivier

Après avoir traversé deux routes, enfin la route de Saint-Florentin avec les serres de Winter et le stade en contrebas. Vous traversez et apercevez déjà le lavoir.

Un peu en contrebas sur votre droite, vous passez devant la fontaine ensevelie sous un tas de ronces. Des barrières sommaires en prive l’accès évitant à quelques enfants intrépides de prendre un risque en s’introduisant sous la lourde dalle.

L’enceinte du lavoir est également en piteux état. Son accès  est également circonscrit par des barrières tout aussi sommaires et quelques panonceaux défraichis.

Mais comme les deux autres lavoirs, le site est ressourçant tant il est atypique et à l’écart du village. 

9 ) Bonjour les vaches

En remontant le chemin vers Les maisons du Mont-Saint-Sulpice, vous prendrez le temps de saluer les vaches. Elles avouent ne pas voir beaucoup de passage. Au plus, quelques mamies accompagnées de leurs petits-enfants, leur copain agriculteur et des coureurs à pied. Elles vous diront que nous sommes au lendemain d’Octobre rose car elles ont vus les T-shirts colorés sautiller le long du chemin sur quelques athlètes surentraînés.

10 ) Le Parc de l’Hermitage

En haut du chemin, après avoir pris la patte droite de la fourche, vous vous engagez à gauche le long du mur. Tout à coup un passage. Mais non, vous n’entrez pas dans une propriété privée mais dans le Parc. Plus haut, sur votre gauche, des installations pour les enfants et sur votre droite, toujours dans la partie haute, un magnifique Noyer Noir d’Amérique

Il produit des bogues toutes rondes. A l’intérieur, le fruit est assez petit et difficile à extraire mais son goût est étonnamment parfumé.
Je me suis à nouveau régalé pendant que les enfants jouaient sur des installations toutes neuves et totalement inédites.

Au sortir du haut du parc, vous vous engagez à gauche et retombez sur la Mairie. La petite randonnée est terminée. Surtout dites-nous si vous l’avez appréciée.

S’il vous reste des jambes, n’hésitez pas à faire un tour dans le village avant de nous envoyer quelques photos surprenantes comme ce point de vue (N°11 sur le plan)

Découvrez également le 4ème lavoir oublié du Mont-Saint-Sulpice en cliquant sur ce lien.