L'Aube, l'Yonne et le Loiret

Découvrez notre territoire, les entreprises, les artistes et les lieux qui en font la richesse

Latest Recipes

Latest Tweets

La fontaine de la Doué au Mont-Saint-Sulpice
La fontaine de la Doué au Mont-Saint-Sulpice

Tremblez devant la légende des lavandières de la Doué

L’abbé Cornat rapporte que nos petits villages du nord d’Auxerre ont vraisemblablement des origines celtiques mais leurs premières traces historiques datent de 400 ans après JC pour Héry, de 727 pour Seignelay et 622 pour Brienon. Le Mont Saint-Sulpice doit son nom à la visite, en 625, de Saint-Sulpice mais l’on ne connait pas le nom du village avant cette date.

Dans la partie basse du Mont ont été recensées quatre fontaines dont trois ont traversé l’Histoire et existent encore actuellement. Elles sont toutes dotées d’un bassin servant de lavoir. Nous n’avons pas retrouvé traces de la Fontaine aux Clercs située au sud-ouest du village à mi-côte.

Celle du levant, s’appelle la Fontaine du Vivier car elle desservait, jadis, l’étang seigneurial. Celle du midi est la Fontaine Saint-Sulpice et celle du couchant est la fontaine de la Doué.

La fontaine de la Doué et le lavoir du même nom

L’origine celtique du nom La doué désigne une source, une grotte ou un étang. Un nom que l’on retrouve encore sur de nombreux site de la Bourgogne à la Bretagne.

Cette fontaine du couchant, comme d’autre Doué de Bretagne possède une légende des lavandières.

Ci-après, on cite l’abbé Cornat dont les écrits ont été publiés en 1855 :

« L’imagination du peuple est encore pleine du souvenir des dames blanches. Par une de ces nuits d’hiver ou la bise siffle à travers les arbres dépouillés de leurs feuilles, où les reflets de la lune créent sur la neige des ombres fantastiques, à l’heure où les sorciers se rendaient jadis au sabbat, quelqu’un a passé dans le vallon de la Doué. Il a cru voir une forme étrange s’agiter autour du bassin, il a entendu distinctement le claquement du battoir.

Tout à coup le bruit court que chaque nuit on entend laver à la mystérieuse fontaine. il n’est plus question que de cela dans les longues soirées du village. Les enfants se serrent autour du foyer domestique et questionnent leur mère avec avidité, tout en jetant un regard furtif du côté de la porte ; les anciens racontent ce qu’ils tiennent de leur père : aux veillées, plus d’une femme se signe au récit d’étranges apparitions il n’y a d’incrédules que les jeunes gens qui font les braves et les esprits forts. Il y a même tel intrépide parmi eux qui déclare que, si l’on entend encore quelque chose, il s’armera jusqu’aux dents et ira à la Doué, à minuit sonnant, s’assurer de la réalité du fait. Heureusement que sur ces entrefaites le bruit cesse, pour renaitre quelques années après, en réveillant les mêmes terreurs et en suscitant de nouveaux courages. »

En cette période d’Halloween, on racontera le récit de l’Abbé Cornat avec un léger sourire…

Tout cela est loin de nous et l’on ne saurait faire de rapprochement avec ce bébé trouvé mort le 13 septembre 1997 en ce lieu.  Il est aujourd’hui enterré auprès d’une femme sans nom décédée trois semaines plus tard au Mont-Saint-Sulpice. Seul sur ce site isolé à la nuit tombante, je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir une pensée pour la légende et les deux décès non élucidés en 2018 (Cf article de l’YR). De manière presque hâtive, j’ai enfourché mon vélo et pédalé fermement !

Le village du Mont-Saint-Sulpice est magnifique. 

A la faveur d’un prochain article, nous vous proposerons une petite randonnée (signalée en rouge) avec au moins 11 points à découvrir.