Lucie Randoin sur la place des grands Hommes
En mars 2021, Kevin Lognoné interpelait la Presse locale et les Institutions pour faire connaître le parcours extraordinaire d’une petite fille née dans un village du Pays d’Othe. Chez ELYS.App, nous étions séduits par le destin exemplaire d’une fille de campagne devenue l’une des scientifiques marquantes du XXème siècle. Aussi avons-nous rédigé un premier article avant de prendre attache avec Madame la Maire de Boeurs-en-Othe pour mettre en avant Lucie Randoin.
L’énergie remarquable de Kevin Lognoné relayée par Elys.app était parvenue à poser une petite graine en attente de germination.
En mai 2022, Madame la Maire rencontrait Guillaume Belliot à la recherche de la maison d’enfance de Madame Lucie Randoin née Fandard à Boeurs en Othe. Portée par le récit familial de Guillaume Belliot et le destin exceptionnel de la scientifique, Madame le Maire établissait un lien avec mars 2021 et décidait alors d’engager la mairie dans une réhabilitation de la boeursoise oubliée.
Les valeurs humaines de Lucie Randoin portent sa légende
Madame Lucie Randoin a marqué certaines institutions qu’elle a dirigées et les familles qu’elle a côtoyées.
Ainsi la Société Scientifique d’Hygiène Alimentaire (la SSHA) a-t-elle entretenu la mémoire de la grande dame et poursuivi ses travaux.
De leurs côtés, Guillaume Belliot et Kevin Lognoné, descendants respectifs de collaborateurs ou de partenaires privilégiés de Madame Randoin, sont restés très engagés pour faire vivre le souvenir d’une femme hors du commun.
Leur reconnaissance pour Lucie Randoin a ému les élus politiques. Plusieurs grandes instances scientifiques découvraient alors que la scientifique avait été un pilier fondateur de leur établissement – CNRS, INRA, Société Française de Biochimie et Biologie Moléculaire,….
Enfin, l’institution grave le nom de Lucie Randoin sur la place des grands Hommes
Difficile, même en 2023 de faire partie « des grands Hommes » quand on est une femme. Cette réhabilitation tardive, on la doit, certes, à la reconnaissance des familles mais aussi aux femmes publiques que sont Madame Françoise Givaudin, Maire de Boeurs-en-Othe, Madame Vérien, Sénatrice de l’Yonne et Madame Clémence CHOUTET, sous-préfète de l’Yonne. Derrière elles, des bénévoles de Boeurs-en-Othe et des alentours se sont mobilisés avec une belle énergie pour préparer cette cérémonie. A ce titre, saluons l’implication de l’Historien Patrice BRET et de l’Universitaire Tadeusz Sliwa.
A quelques encablures de « la rue sans nom », le 23 septembre 2023, la rue principale du village était rebaptisée avec le patronyme de Lucie Fandard Randoin en présence de Madame la Sous-préfète et des quelques honorables représentants de l’institution.
Etait notamment présent, Monsieur Gilles Pirman, vice Président du Conseil départemental de l’Yonne à l’initiative de la dénomination de la première promotion d’étudiants en médecine de l’Yonne. Elle s’appelle LA PROMOTION LUCIE RANDOIN.
Un destin nourri par les valeurs de la campagne icaunaise
Mais qui était Lucie Randoin ?
On vous laisse le découvrir à la faveur de notre article de Mars 2021 en lien ici. Nous l’avons actualisé avec des illustrations et informations collectées ce 23 septembre courant. Mais en marge de la carrière scientifique hors du commun de Lucie Randoin, nous vous invitons à découvrir pourquoi notre territoire est assurément le berceau fondateur d’un grand destin.
En 1957, les propos de Lucie Randoin était rapportés comme suit :
« Les travaux que j’ai poursuivi sont l’aboutissement de mes longues méditations de fillette et de jeune fille.
Née dans un bourg situé en plein centre de la forêt d’Othe, en Bourgogne. J’y restais jusqu’à l’âge de 7 ans chez mon grand-père, propriétaire d’un domaine agricole.
Quand mes parents, libraires à Paris, me prirent avec eux, la transplantation fut terrible. J’étais et suis restée toute proche de la nature. Mon organisme, habitué aux courses folles à travers « ma forêt » et à la nourriture solide, variée et saine de la campagne, s’étiolait à Paris.
Cette crise dura plusieurs années et me laissa avec la hantise d’y trouver un remède. À cause de cela, sans doute, je m’orientais vers les sciences. »
L'Aube, l'Yonne et le Loiret
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