Séverine Daucourt vit entre ici et les ailleurs, son vrai pays ce sont les mots. Elle est poète aussi naturellement que son sourire illumine les espaces qui l’accueillent. Elle vient au Musée Galerie Carnot présenter son septième livre, Les éperdu(e)s, paru aux éditions Lanskine cet octobre et vous convie à un atelier d’écriture poétique le samedi 29 octobre à partir de 14h.

Trouver sa voie : le parcours

Après des études de lettres brillantes, elle s’évade d’une voie toute tracée pour s’orienter vers la psychologie. Elle y découvre un autre rapport à la langue et aux mots, qui la ramène vers l’écriture. Séverine ne se souvient plus quand a commencé son histoire avec les mots… aussi loin qu’elle se souvienne, elle s’est toujours « réfugiée dans les mots », une façon « d’exprimer ses révoltes intimes ». Il y a quelque chose en elle du roseau et dans son sourire une singulière force. Diplômée d’un DESS de Psychologie clinique et psychopathologie et d’un DEA de psychanalyse, elle anime des ateliers au sein d’institutions de la santé notamment auprès de soignants pour permettre à tous de prendre parole.

Trouver sa voix : la poésie

Lauréate du prix Ilarie Voronca pour son premier livre en 2004 et en 2020 du prix Kowalski des Lycéens pour Transparaître paru aux éditions Lanskine, Séverine Daucourt est co-fondatrice du Jeune Bureau de la Comédie-Française dont elle anime également les ateliers d’écriture ; un engagement à ce que chacun puisse trouver sa voix qui la porte à intervenir dans de nombreuses autres structures envers tous les publics.

Séverine par ses ateliers comme ses livres, nous propose de faire valoir nos droits à la fragilité et à la singularité sans pour autant céder aux violences du monde. L’expression poétique doit être une façon déterminée de « résister à l’écrasant », de « s’autoriser le droit d’être libre » et de « faire l’éloge d’un espace-temps qui n’appartient qu’à soi ».

Les éperdu(e)s

De sa résidence dans un hôpital de jour près d’un public jeune atteint de troubles sévères est né Les éperdu(e)s. Rien ne lui semblait aussi évident que la forme poétique pour mettre en mot le morcellement que les pathologies peuvent infliger à notre raisonnement. Une expérience singulièrement compliquée par la distanciation mise en place par la pandémie covid. Le livre issu de cette parenthèse de vie a été achevé grâce à une bourse d’écriture de la Région Bourgogne-Franche Comté.

Venez, vous aussi vous confronter à l’expression poétique et venez rencontrer Séverine Daucourt au Musée Galerie Carnot de Villeneuve-sur-Yonne.