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Bierry-les-Belles-Fontaines

2021 05 20 - Bierry-les-Belles-Fontaines-26

Anstrude

Ecartelé : au 1er, d’argent à trois pointes de sable mouvantes du chef ; au 2e, d’or au lion de gueules dans un double trescheur, bouclé et contrebouclé de même ; au 3e, d’azur à trois hures de sanglier d’or 2 et 1 ; au 4e, parti de pourpre à un chevron d’argent et d’argent à une fasce de gueules ; au franc-quartier des barons membres du collège électoral.

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En venant de Châtel-Gérard en direction de la Côte d’Or limitrophe, on traverse les Souillats et l’on descend dans une vallée encaissée. Elle débouche sur la partie basse de Bierry-Les-Belles-Fontaines. On est accueilli par des maisons en pierres, de multiples bras d’eau de ruissellement dans une environnement verdoyant. On découvre alors une vaste prairie surplombée par la partie haute du village. Le regard est immédiatement attiré par l’église du XIIIème siècle et le Château d’Anstrude.

Ici le sentiment d’isolement est renforcé par la force de la nature qui constitue l’essentiel du paysage sans vis-à-vis avec d’autres villages. Bierry-les-Belles-Fontaines garde son authenticité par des constructions majoritairement bâties en pierre locale.

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En remontant vers le haut du village

A la découverte du haut de Bierry-les-Belles-Fontaines

Assurément, on est dans un lieu paisible bercé par le bruit de l’eau et cerné par les murs anciens. Une impression renforcée quand on décide de découvrir la partie haute du village à pied. Le lavoir est partiellement enclavé dans une propriété située sous le château.

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En continuant l’ascension, on fait face aux murs du parc. Un renfoncement profond avec une retenue d’eau au fond duquel se trouve une vierge à l’enfant. En reprenant le chemin, la route transperce la propriété du château d’Anstrude qui la surplombe par un pont de pierre du plus bel effet.

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Retour à la lumière enfin dans la rue qui nous mène vers l’église. Entre le château et l’édifice religieux, le porche nous offre la vue saisissante d’une campagne reposante.

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Dans Bierry-les-Belles-Fontaines, quelques affichages peu lisibles mais intéressants à l’attention des visiteurs

À l’église :

Depuis sept siècles, l’église de Bierry-les-belles-fontaines est placée sous le vocable de la décollation de Saint Jean-Baptiste. Sur un site vénéré depuis l’époque mérovingienne, l’histoire sacrée du lieu s’est poursuivie sans interruption.

Durée dans le temps

Dès le 6e siècle il existait sur le site de l’église actuelle un lieu de culte à l’origine de la nécropole mérovingienne. Les fouilles archéologiques menées de 1986 à 1988 en attestent la richesse et la durée dans le temps (du 6e au 14e siècle). L’existence de cette chapelle ou église primitive est citée dans les écrits ecclésiastiques qui la placent sous le vocable de la décollation de saint Jean-Baptiste. L’église actuelle a été édifiée au 13e siècle. Il est difficile de se faire une idée de l’aspect qu’elle présentait à cette époque tant les siècles suivants y ont ‘apporté ajouts et modifications.

Premier ajouts
En l’an 1300 le seigneur de Bierry, Mile II y ajoute une chapelle où il sera inhumé en 1346. Il y était représenté armé de toutes pièces avec sa femme à ses côtés. Cette chapelle seigneuriale est agrandie en 1759 dans le goût baroque de l’époque. Elle nécessiterait une importante restauration. En 1771 l’église est agrandi d’une travée en avant du clocher. Au-dessus de celle-ci, une large tribune communique avec un pavillon du château à l’aide d’une voûte rampante. La nouvelle façade est de style toscan.

Démolition reconstruction
L’édifice menaçant de ruine, un important travail de démolition-reconstruction est réalisé en 1822. La nef offre alors un ensemble de voûtes surbaissées épaulées par des piliers d’ordres toscans. Une nouvelle chapelle à deux travées est créé en 1871. Elle est ouverte sur la nef par 4 arcs ogivaux. Elle est éclairée par des fenêtres en triplets ornées de vitraux.

Zèle et dévouement
C’est au zèle et au dévouement intelligent de l’ abbé Louis Ernest Barrey que l’église paroissiale va connaître de nouvelles transformations et apports qui donneront le caractère néogothique qu’elle présente aujourd’hui. En 1187, la reconstruction des trois travées de la nef est entreprise afin de rendre à l’église son « caractère primitif ». L’homogénéité du traitement architectural de l’ensemble dans le style gothique du XIIIe siècle étonne par son ampleur et sa qualité. Chapiteaux et sculptures ont été exécutées avec une belle finition qui témoigne de la maîtrise des ouvriers d’alors.

Dans le bas du village un encart instructif:

Au pays des sources

Attestée des le 12e siècle, Bierry, le pays des Sources doit son nom au multiples résurgences qui alimentent puits, lavoirs et Fontaines. Le village s’est développé autour d’une vaste prairie dans laquelle on remarque les soubassements d’un édifice jamais achevé entouré de douves en eau. Sur le rebord du plateau, autour de l’église se massent les maisons des rues hautes. Au fond de la vallée au carrefour des routes, des auberges prennent place dans les rues basses.

Élevée en Baronnie en 1737, la terre de Bierry devint alors Anstrude du nom francisé de la famille Anstruther qui tenait la seigneurie depuis 1650. D’origine écossaise les Anstruther s’étaient installés en Bourgogne en 1515 au service de François Ier. Ils firent construire, en 1710 le château actuel, à la place d’une ancienne maison forte. C’est en 1790 que la commune retrouva son nom de Bierry auquel fut ajouté les-Belles-fontaine. La pierre calcaire d’Anstrude réputée pour sa résistance et sa finesse est exploitée et exportée depuis le 12e siècle. Employée dans la construction des maisons et des monuments, elle a donné au village et à ses hameaux une remarquable homogénéité. Le château, l’église et les lavoirs comme le lavoir voûté des rues hautes ou la fontaine de la vierge témoignent de son utilisation. L’église Saint-Jean-Baptiste fut édifiée au 13e siècle. Elle domine le village de son puissant clocher. Elle fut agrandie en 1771 par le baron François César d’Anstrude. Il la dota d’une nouvelle façade et la relia au château par une galerie couverte sur voûte d’un bel effet en 1888. La nef et le chœur ont été remaniés dans un style néogothique par l’architecte Baudoin.