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L’avenir du pont de Cézy est-il suspendu à un petit bout de papier ?

La construction du pont suspendu de Cézy a débuté le 02 mai 1845 coté Cézy et le 1er juillet 1845 depuis la berge de Saint-Aubin sur Yonne. Véritable joyau patrimonial inauguré le 4 février 1846, il est le seul pont suspendu du département. Constitué de 300 câbles pouvant supporter 650 Kgs chacun, il est donc en capacité de résister à une charge théorique de 195 tonnes. On aime à rappeler que la base des 4 piliers est en pierre de Lézinnes et que le haut est en pierres blanches de Tonnerre. Vive le local !!!

Un budget à ‘la hauteur’ de la rénovation des ‘ponts sur l’Yonne’ ?

Le joli pont suspendu de Cézy est posé dans un environnement totalement bucolique. Idéal pour les photos d’amoureux, il est surtout utile pour désenclaver les riverains. Malgré un accès au village par la déviation, ce sont plus de 800 voitures qui l’empruntent chaque jour. Aussi les commerçants de Cézy évoquent-ils une très significative perte de chiffre d’Affaires à chaque fermeture de l’ouvrage d’Art. Et pourtant, le pont est fragilisé. Le Conseil départemental a prévu d’engager des travaux de structure mais il devait, au préalable, financer la rénovation polémique du pont…de Pont-sur-Yonne.

 

Le spectre de Mirepoix-sur-Tarn

La structure du pont de Cézy est similaire à celle de celui de Mirepoix-sur-Tarn qui s’est effondré le 18 novembre 2019. Certes, cette catastrophe était visiblement due à l’incivilité d’un usager. Mais qui respecte les panneaux posés sur les piles du pont de Cézy ? ‘Limitation à 3,5 tonnes, à 10 kms/heure et 1 seule voiture à la fois’. Circulant autour de l’ouvrage pour ces quelques photos, nous constatons combien les voitures stoppées aux feux rouges, l’empruntent par deux, trois ou quatre, sans mesurer combien la structure bouge à leur passage.

Vas-y… Le feu va repasser au rouge !

Si un cortège familial de 20 voitures s’engage derrière des jeunes mariés sur ce pont de 96 mètres, sauront-ils juguler l’insouciance de l’instant en respectant la consigne ? Qui serait responsable en cas d’effondrement ? Les barrières automatiques empêchant l’accès au pont à des températures négatives, ne pourraient-elles pas intégrer un programme qui régulerait le trafic afin de protéger réellement une population trop pressée ?

La charge des travaux incombe au Conseil départemental et l’on aime à penser que le vote des joviniens et, plus largement des icaunais, pourrait avoir un impact sur les priorités budgétaires du département. Notre petit bout de papier posé dans l’urne les 20 et 27 juin prochains peut-il sauver le pont de Cézy avant un potentiel gros soucis lié à notre mode de vie ? A défaut de rénover l’ouvrage sans délai, n’est-il pas nécessaire de prendre des mesures qui iraient au-delà d’un panneau sur une pile de pont ?