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Le Pont Ternos de Pierre-Perthuis par Liliane Privé
Le Pont Ternos de Pierre-Perthuis par Liliane Privé

Pierre Perthuis, un paysage apaisant et singulier

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Le village de Pierre-Perthuis

Pierre-Perthuis est un village de 120 habitants environ, Il est situé à 5 kilomètres au nord de la Nièvre entre Avallon et Vézelay. Posé sur un plateau qui domine la vallée de la Cure, il offre un point de vue privilégié sur le Parc Naturel du Morvan. Il surplombe l’ancienne voie romaine qui traversait la Cure via le pont Ternos. (Photo de Liliane Privé en haut de page).

Au cœur de ce petit village, se trouvent les ruines de l’ancien château. Il fût bâti de 935 à 938 en prélevant, notamment, des pierres de l’abbaye de Cure Saint-Martin située à quelques kilomètres. Les villageois ont monté les premières fortifications pour se protéger des vikings alors présents dans la vallée de la Cure en 873. Mais ce point de passage entre le Duché de Bourgogne et le Comté de Nevers se trouva au centre de guerres multiples.

De la place forte, il ne reste aujourd’hui que les ruines de la double enceinte et quelques souterrains près de l’église.

Qui pense à Pierre-Perthuis, vous parle des deux ponts

En réalité, trois ponts occupent la vallée en toute proximité. Mais à la descente du village, les touristes pressent le pas pour marcher sur les traces de Louis de Funès et Bourvil dans la grande Vadrouille.

Le premier pont apparaît isolé sur votre droite. Il enjambe le ruisseau de Bazoche, un affluant de la Cure. Il fut construit au XIXème siècle en remplacement de l’ancien pont sur la voie romaine « Via agrippa ». Happé par la vue saisissante des deux ponts en vis-à-vis au fonds de la vallée, on oublie vite le premier ouvrage.

Les deux constructions sont bâties sur une seule arche à l’endroit le plus étroit de la Cure. Le plus petit par la taille est le pont de Ternos. Il tire ses fondations de la période romaine. Il fut rebâti aux environs de 1770 en conservant le pavage ancien et les chasses-roues destinés à tenir les roues des chariots à l’écart des murets.

Le pont de Ternos, d’une largeur de 4 mètres, présente un parapet qui s’élève à 4,50 mètres environ au-dessus du niveau de la Cure. Il est cependant totalement intégré à la nature tant la vallée est large et profonde.

Le second pont, en revanche, l’enjambe à 33 mètres de haut et surplombe la Cure largement. Sa construction date des années 1870. Elle fût tumultueuse mais elle permettait alors d’éviter une périlleuse descente dans la vallée avant de remonter vers le village.

Quand on pense à Pierre-Perthuis, on se représente ces deux ponts dans un paysage de rêve mais il est un autre lieu marquant.

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La Roche percée

La Roche percée est une curiosité qui donne son nom au village. Ce trou de 6 mètres sur 8 est en effet tout-à-fait spectaculaire. Néanmoins, les géologues ne manquent pas d’explications complexes pour vous dire comment le temps a façonné cette forme creuse.

Pour nous, c’est, assurément, l’anneau glissant de la main d’un Dieu tombé en Amour devant la beauté de nos paysages bourguignons. Ici, des mystères viennent percer des trous démesurés dans les gros cailloux et créent des précipices presque infranchissables. Alors, faut-il être surpris qu’une légende soit attachée à ce village au relief chaotique ?

Pierre-Perthuis et sa légende

Une forteresse, un château et de nombreux sièges pendant la période féodale…
On s’approche de notre mystère !?!

En fait, la légende évoque une crue gigantesque de la Cure faisant s’écrouler un pan de la colline. Le cataclysme engloutissait alors l’une des plus belles et plus puissantes cloches du moyen-âge dans la chute de l’église et d’une partie du bourg.

Cette légende explique certainement combien la nature est ici puissante et souveraine. Les constructeurs du grand pont devaient d’ailleurs l’apprendre à leur dépends. En effet, leur ouvrage fût d’abord démantelé par les tempêtes avant que la nature ne consente à se soumettre à l’entêtement des hommes.

La vallée de la Cure, dans le secteur d’Avallon et Vézelay, est un paysage d’exception. Saluons cette offrande et préservons la avant qu’un Dieu soit tenté de nous reprendre l’anneau ou bien plus encore !