Le lérot commun (Eliomys quercinus) ou loir des greniers, sort à l’obscurité. Il est rare de le voir mais il peut perturber vos nuits tant il est actif. Il préfère sautiller d’un point à un autre avec des bons qui peuvent atteindre 40 cm de hauteur malgré sa petite taille de 12 à 15 cm + la longue queue finissant par un toupet. Il s’attaque à tout ce qui peut se ronger dans votre grenier et raffole des baies et autres fruits de votre verger… Ainsi, entre-t-il dans la catégorie des nuisibles. Et pourtant, vous ne pourrez pas assouvir une vieille pulsion barbare en le détruisant. Avec une portée par an au maximum, ce petit animal mignon est en voie d’extinction. Il est protégé par la législation européenne (Annexe III de la convention de Berne).
Il est peu probable que vous lui mettiez la main dessus mais attention, il a des dents pointues et des incisives redoutables. Des instruments parfaitement adaptés à son alimentation. Omnivore, il affectionne les fruits, les baies, les graines, les insectes et les petits animaux (escargots, oiseaux, lémuriens…). En revanche, il est l’un des repas de prédilection des chouettes et autres hiboux, participant ainsi à l’équilibre de la chaîne alimentaire.
Une cohabitation parfois problématique
Certaines sociétés avides de chiffre d’affaires vous annoncent qu’il va pulluler dans votre grenier et se nourrir de votre charpente. Assurément, ces gens là sont plus dangereux pour votre chéquier que le lérot pour votre nid douillet. En revanche, le rongeur aime à se glisser dans votre isolation pour hiberner. De peur, il risque de mordiller les doigts des enfants émerveillés par ses grands yeux tout ronds et cerclés de noir. Un joli matou devrait tenir le lérot à distance.
Si vous le piégez dans une nasse, relâchez-le sans passer par la case toboggan car le lérot a le cœur fragile et pourrait vous faire une crise cardiaque entre les doigts !
Son cousin, le loir, est un peu plus gros et fera un peu plus de dégâts sur votre isolation et vos câbles électriques. La consigne est donc de déloger les bestioles sans les malmener, pour les relâcher en campagne loin de chez vous et de chez belle-maman qui serait tentée de hurler de peur !
Après quelques calinous et deux morsures, Louis relâche le Lérot baptisé Mordoux. Henry détale de peur de se faire dévorer ! Mordoux est maintenant dans la forêt.
Laisser une réponse