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Les cerisiers dans la vallée à Jussy au sud d'Auxerre
Les cerisiers dans la vallée à Jussy au sud d'Auxerre

Des inquiétudes sur le marché de la cerise et des autres fruits

Les cerises vont coûter beaucoup plus cher cette année !

Au sortir de notre promenade nocturne en chablisien, nous nous sommes rendus à Jussy, inquiets pour nos productions de cerises, d’abricots et de nectarines suite à la vague de froid qui s’est abattue sur la France.

Nos photos montrent que les fleurs sont affectées par les deux nuits de fort gel les 06 et 07 avril. « Quand on écarte les pétales blancs, on constate que le cœur de la fleur est grillé » nous dit Sébastien Martin, arboriculteur fruitier local.

Lorsqu’il nous rappelle ce jeudi 08 avril, Sébastien nous dit : « Après m’être rendu sur les différentes parcelles, je constate que tous les arbres sont fortement impactés… Du jamais vu car le froid n’a pas seulement touché les bas de vallée… et on a l’impression que la production sera affectée à 100% »…

Le 07 avril, Sébastien nous avait dit : « Le prix des cerises risque de faire un bond à la hausse » alors qu’il estimait les potentiels dégâts du froid à 60% de la production. Le gouvernement en place va devoir gérer une nouvelle crise. En effet, le passage à des températures négatives ne concerne pas que l’Yonne, berceau de la cerise. Mais, du Rhône au sud de la France, la vague de froid a affecté de nombreux lieux de production fruitière sur le territoire national.

L’absence de pollinisation est aussi un constat pour 2021

Pas d’abeilles, pas de fruit… Comme chaque année, Sébastien accueille les ruches d’apiculteurs locaux sur ses terres. Mais cette année, il a a constaté que des fruits ne se forment pas dans une partie des fleurs. Alors, outre le froid, l’absence de pollinisation par les abeilles est aussi une préoccupation. Le covid-19 a contribué à ralentir les activités polluantes humaines au bénéfice des espèces animales endémiques… Mais cela n’est peut-être pas suffisant !

Un retour en arrière juste délicieux.

Avec un peu de nostalgie, on savoure les photos d’un article republié l’an dernier. On y découvre la place des cerisiers dans notre économie locale. On y retrouve des photos lumineuses que l’on ne sera pas en mesure de refaire cette année visiblement !